La faute de l’Europe ? LA CIGALE, SON GROUPE DE ROCK ET LA FOURMI

La Cigale ayant une fort belle voix

Fut adoubée par un producteur bourgeois.

Qui la convainquit d’entrer dans son groupe de rock

Et elle accepta sans accroc.

Son contrat lui prévoyait du temps

Pour qu’elle fasse son approvisionnement.

Toutefois, la Cigale, ayant préféré chanter

Tout l’été,

Se trouva fort dépourvue

Quand la bise fut venue.

Pas un seul petit morceau

De mouche ou de vermisseau.

Elle rejeta la faute sur son groupe

Et sur son contrat, voulut faire une coupe.

Mais son groupe lui fit relire

Elle était seule responsable et dut se dédire.

Puis, elle alla crier famine

Chez la Fourmi sa voisine,

La priant de lui prêter

Quelque grain pour subsister

Jusqu’à la saison nouvelle.

Je vous paierai, lui dit-elle,

Avant l’août, foi d’animal,

Intérêt et principal.

La Fourmi n’est pas prêteuse ;

C’est là son moindre défaut.

Que faisiez-vous au temps chaud ?

Dit-elle à cette emprunteuse.

Nuit et jour à tout venant

Je chantais, ne vous déplaise.

Vous chantiez ? j’en suis fort aise :

Et bien ! dansez maintenant.

Toi le passé (14 ans)

Toi le Passé, toi le Passé qui trotte dans l’esprit de tous, toi le Passé qui hante cet homme. Oui toi, je te parle, je te convoque maintenant pour te juger, pour te dire qu’après, tu n’auras plus le droit de revenir sans cesse dans l’inconscient de ce garçon devenu homme chaque fois qu’il ne se sent pas bien. Oui toi le Passé, viens maintenant relater ton histoire, raconter cet événement chez ce garçon de quatorze ans.

Ô oui le Passé, tu peux te laisser aller à narrer cette histoire et décrire le contexte du récit. En ces temps de confinement, ton histoire va ressembler à ce que certains vivent. Ô oui le Passé, tu déclares bien haut que son histoire, d’autres l’ont vécu sans qu’il n’y ait eu traces. Mais toi le Passé, comment peux-tu affirmer cela ? Que représente ton argument sans preuve ? Rien, il ne vaut rien. Une telle situation laisse des traces indélébiles, un tatouage dans la mémoire, une marque au fer rouge. Oui le Passé, tu ne comprends donc pas les conséquences.

Une famille a priori sans histoire et heureuse pour les voisins. Une famille vivant dans un petit appartement avec seulement deux chambres. Une famille composée des parents et de deux enfants, une fille et un garçon. Et pour vivre un minuscule appartement. Pourtant, vois-tu le Passé, l’argent n’est pas la cause. Dans un couple, les deux sont responsables vois-tu le Passé. Madame avait arrêté de travailler pour s’occuper des enfants me dis-tu le Passé. Je te l’accorde, elle aurait pu travailler. Elle faisait uniquement des remplacements. Madame voulait privilégier la vie de famille, traumatisme d’une mère partie trop tôt.

Quoi le Passé, et Monsieur me demandes-tu ? Il vivait comme un célibataire dans bien des domaines. Vois-tu, en plus de son emploi dans un bureau d’une usine, il faisait des vacations à coté. Vois-tu le Passé, ces vacations étaient souvent le samedi ou le dimanche. Vois-tu le passé, monsieur, quand il ne travaillait pas, allait à la chasse ou à la pêche. Quoi le Passé, tu veux savoir s’il s’agissait des seules activités de monsieur ? Bien sûr que non, il était aussi trésorier d’un club de sport, allait voir les rencontres, jouait à la pala. Oui le Passé, qu’y a-t-il ? Tu penses que c’est difficile maintenant pour lui d’en faire plus. Et bien non, détrompe toi le Passé. Ce n’était pas tout, malheureusement. L’argent que monsieur gagnait, il estimait que c’était le sien, qu’il était libre de s’en servir à sa guise. Oui le Passé, que veux-tu encore me dire pour me couper ? Tu estimes qu’il avait raison.

Mais voyons le Passé, réfléchis. Certes c’est lui qui a travaillé et gagné cet argent, mais s’il avait eu un amour différent pour sa famille, il ne l’aurait pas laissée dans ce taudis, entassée, sans intimité. S’il avait voulu que ses enfants grandissent bien et s’épanouissent, aient toutes leurs chances il leur aurait donné les moyens pour ça. Mais vois-tu le Passé, ces choses là, il est possible de vivre pour les gamins, ils s’adaptent.

Vois-tu le Passé, le problème n’est pas dans les moyens car il y a pire que les moyens. Si tu le permets cher Passé, reviens encore un peu plus au fond des choses. Ne te rappelles-tu donc point que monsieur courait à droite et à gauche tout en ayant une maîtresse ? Ne te rappelles-tu pas, cher Passé, que monsieur lui donnait une bonne partie de l’argent de ses vacations ? Ne te rappelles-tu pas cher Passé les tensions que cela amenait à la maison ? Ne te rappelles-tu pas cher Passé des crises, des colères, des moments hystériques que les enfants durent subir ? Ne penses-tu pas cher Passé que cette période a pu profondément marquer les enfants ? Oui cher Passé, les enfants ne ressortent pas indemnes. Oui cher Passé, madame aurait pu demander le divorce. Mais cher Passé, n’oublie pas ce que j’ai rappelé plus haut. Madame avait souffert de la perte de sa maman alors qu’elle était encore toute jeune. Vois-tu cher Passé, madame ne voulait pas que les enfants grandissent sans leurs deux parents à cause de ça. Vois-tu cher Passé, monsieur voulait divorcer, mais quand madame disait quelque chose, monsieur filait droit. Oui, cher Passé, tout ça devait être dur à supporter pour quelqu’un qui ne savait quoi choisir. Mais vois-tu cher Passé, cela n’excuse en rien le comportement de monsieur au regard de ses enfants et de leur cadre de vie. Cela ne l’excuse que devant le fait qu’il ne pouvait pas rester à la maison, qu’il préférait fuir. Te rappelles-tu cher Passé comment le divorce était mal vu à cette époque ? Et puis vois-tu cher Passé, qui dit divorce, dit saut dans l’inconnu, obligation de se reconstruire et d’assumer. Or, monsieur se sentait-il capable de ça, d’assumer son choix.

Je te convoque maintenant cher Passé pour te rappeler un moment qui aurait pu être dramatique. Oui un moment ou le jeune adolescent a voulu en finir. Vois-tu de quel moment je parle cher Passé ? Je suis sûr que oui. Ce moment ou ce jeune s’est mis à haïr son père au point de vouloir le marquer pour le reste de sa vie. Ce moment ou ce jeune en a eu marre de se faire rabaisser sans arrêt au niveau scolaire. Ce moment ou ce jeune a voulu quitter cette ambiance délétère, ou il ne voulait plus vivre. Tout cela te revient cher Passé ? Oui, je le sens, tu t’en souviens, tu t’en imprègnes maintenant. Te souviens-tu de la suite cher Passé ? Ce moment ou ce jeune pris le fusil de son père. Ce moment ou il le chargea. Ce moment ou il fit des calculs pour pouvoir enclencher les deux queues de détente à distance simultanément grâce à un système de corde une fois le fusil bloqué. Ce moment ou ce jeune s’est assis dans le fauteuil de son père, contemplant ce fusil qui le pointait. Ce moment ou il s’est relevé pour vérifier une dernière fois. Ce moment ou il se remit dans le fauteuil de son père et ou il prit la corde. Ce moment ou il était près. Ce moment ou sa sœur est rentrée et comprit aussitôt les intentions de son frère. Ce moment ou elle alla prendre le fusil, le cassa pour le décharger. Ce moment ou ce jeune plongea dans une tristesse intense de n’avoir pas pu quitter ce monde en se vengeant dans le même temps.

Dis cher Passé, tout cela t’est revenu en mémoire.

Alors oui cher Passé, tout cela vient hanter ce jeune aujourd’hui adulte, aujourd’hui homme vieux. Oui, cher Passé, les séquelles sont encore présentes et laissent des traces. Comment ça laissent-elles des traces ? Voyons cher Passé, là encore tu ne comprends pas. Cet homme a du mal parfois à se contrôler avec ces enfants les autres quand il a le sentiment d’un manque de respect. Vois-tu cher Passé, cet homme se fait peur par moment mais pourtant il essaie. Vois-tu cher passé, cet homme vit avec son fardeau de regrets car il sait qu’il ne pourra pas revenir en arrière. Vois-tu cher Passé, il devra vivre avec et cela le rend triste quand ses émotions reviennent à son esprit, quand celui-ci vagabonde sur les années passées. Mais vois-tu cher Passé, ce qui le désole également avec cette non-possibilité de se rattraper, c’est la non remise en question du monsieur. Oui je sais cher Passé, tout le monde n’est pas capable ou ne veut pas se juger. Pourtant, face à une souffrance, il suffit d’un mot, d’une phrase parfois pour pouvoir fermer le chapitre. Or là cher Passé, la seule réponse qu’a eu cet homme de la part du monsieur, quand il lui a fait part des reproches accumulés,fut : « et alors, je n’ai pas connu mon père moi ». Avec cette phrase tout est dit.

Ecrire pour écrire

Écrire, pourquoi écrire, pourquoi dois-je écrire ? qu’est-ce que cela m’apportera ? Je n’en sais rien, je ne sais pas pourquoi, pour mettre, peut-être, un peu d’ordre dans ma pensée. Pour fuir la réalité durant ce court laps de temps d’écriture, cette réalité ou il est rabâché sans cesse des informations anxiogènes sur le coronavirus. Est-il si dangereux qu’il est décrit par les journalistes ? Je n’en sais rien, ou plutôt j’ai l’idée que non. Je rejoins ainsi les médecins qui prédisent que l’après sera pire que maintenant. Mais là n’est pas mon sujet. Alors écrire quoi, à propos de quoi? Pour parler d’un complotisme mondial si nous croyons certains médias alternatifs. Oui, tiens, pourquoi pas, mais non, car si leurs propos sont vrais, nous aurons bientôt des résultats.

Alors, écrire quoi ? Sur quoi ? Sur le temps présent alors, sur le fait de travailler sa rhétorique, son expression, afin de constater la manière dont il est possible de coucher ses idées sur le papier, sans pouvoir ultérieurement les nier, en essayant d’insérer une forme poétique en y mettant des rimes ou des sons redondants, sans toutefois avoir l’audace ou la prétention de vouloir tomber dans du mystique, sans vouloir récupérer une dîme, non, écrire pour le plaisir de laisser vagabonder sa pensée, son esprit. Sans aucune prétention sur la qualité de mon style d’écriture, sur la richesse de mon vocabulaire, je veux juste partir, oublier dans cette page le présent, me fondre sur ce papier pour ne plus voir le temps qui passe.

Ah l’écriture, cette façon de communiquer que nous oublions avec des soit-disant réseaux sociaux qui n’ont de social que l’étiquette que nous leur donnons, ou le principal est soit d’abonder dans le même sens que la personne lue, soit de le discréditer sur la forme avec de belles formules : ces forums ou chacun met son point de vue avant de le défendre bec et ongles, méprisant celui qui ne pense pas comme lui, n’essayant pas de se mettre à sa place afin d’apporter une réponse constructive, mais plutôt se renforçant dans sa pensée, dans son ego, voire dans son erreur en plongeant dans un piège abscons, voulant à tout prix convaincre l’autre que c’est lui qui a raison et que tous ses arguments le prouvent. Peine perdue ! Chacun ayant le même comportement. Rien n’en sort vraiment de bon si le lecteur ne prend pas la peine de reculer, de se poser la question du « pourquoi il dit ça ? » ou du « comment réagirais-je à sa place ? ». Non, chacun sait mieux que l’autre et peu accepte de se questionner et de se remettre en question. Alors avouer avoir tort est mortel pour eux.

L’anonymisation libère les propos, les écrits, la parole. Les gens se prennent alors pour des caïds alors que dans un débat, un vrai, un tête à tête, ou seul le fond compte, ils ne tiendraient pas. Je me cache donc je suis. Je peux donc parler, avancer des arguments sans écouter ceux d’en face s’ils ne me conviennent pas, beau dialogue de sourd ! Et au final, qu’en ressort-il ? Rien ! Chacun reste campé sur ses positions, leurs certitudes sont encore plus ancrées.

 

Alors écrire, oui mais quoi ?

Un Albator au lieu d’un albatros de Jupiter ?

Je viens de voir une énième fois les dessins animés et films de mon enfance avec mes petits concernant Albator (ou Harlock). A chaque fois, le héros reste le même, empli de mystères,, ayant le sens de l’Honneur et faisant tout son possible pour sauver l’humanité (non, pas le journal qui n’obéit qu’à la voix de son maître)

Thibault de Saint-Maurice, sur France inter, lui a rendu hommage et pour une fois qu’il y a du positif sur cette radio autant le souligner. Et d’un certain coté, je suis heureux que notre cher et adoré président de la Ripoublique Populaire et Démocratique de France ne l’ait jamais cité et ait préféré Jupiter. C’est vrai quoi, Jupiter, ça sonne mieux, ça rend mieux que Albator, un capitaine Pirate donc mécréant, surtout que Albator peut vite être déformé en albatros ; ces oiseaux si majestueux en l’air comme Jupiter avec les mots, qui donne des frissons avec sa simple voix à tout son public ; mais ces oiseaux tellement nigauds et chancelants sur terre, comme c’est le cas pour Jupiter avec les réformes, où tout ce qui n’est pas étatique ne trouve grâce à son magnifique plumage.

Ahh ce cher Albator, qui virevolte dans la galaxie, sans perdre son Honneur, sans revenir sur ses promesses, qui fait la chasse aux méchants pour que chacun puisse un jour vivre libre, sans un diktat imposé, est tout le contraire de nos gouvernants. Eux ne connaissent pas le sens du mot Honneur, ni celui du bien commun. Ils ne veulent que rarement laisser leur place, y compris après avoir pris une volée de bois vert aux élections, y compris en tant que responsable suprême d’un ministère ayant bien merdiassé comme ce fût le cas avec les attentats ou avec ça, y compris, une fois que des affaires les ont incriminés comme c’est le cas ici ou . Pour d’autres, tel un candidat malheureux, la presse n’a guère laissé le choix et l’a abattu en plein vol, et peu importe ici qu’on soit pour ou contre sa politique.

Non franchement, c’est cool d’être Jupiter. On peut dire des choses, les écrire, et puis un jour revenir dessus comme si de rien n’était. Mais je vois un point commun entre Albator et Jupiter, mais aussi de grandes différences.

Albator recherche une planète ou ses amis et lui pourront vivre en paix Ils vivent dans l’espoir, même s’ils ne connaissent pas les coordonnées interplanétaires de ladite planète Ils affrontent pour elle mille dangers, mais en gardant en permanence leur Honneur, leur sincérité, en restant soudés, tout en mettant une baffe au gamin qui a osé contredire un adulte à tort ou qui n’a pas écouté les ordres. Pas de pitié pour la canaille, ni pour les siens qui ne respectent pas la Loi. Il convient donc chez lui d’assumer ses actes et ses paroles. Enfin, Albator prend le temps d’écouter ses hommes, de réfléchir à leurs propos avant de décider. Mais une fois la décision prise, il sait rester ferme sur sa mise en œuvre tout en prenant en compte les différents paramètres qui interviennent au fur et à mesure pour réviser son jugement.

Jupiter recherche lui aussi une planète, mais à la différence d’Albator, il a un cap. Je vous l’assure, c’est lui même qui l’a dit dans ses discours de campagne et c’est ce qu’il répèta une fois élu, y compris lors de cette rentrée. Mais il ne le précise pas vraiment là, ni n’explique ce qu’il faut faire contre les méchants (sauf pour les méchants qu’il est possible de taxer, i.e. le con-tribuable). Quant à vouloir vivre en paix, c’est à dire en sécurité, là encore peu de mouvement allant dans ce sens. Alors inutile de parler de mettre des baffes aux gamins, au sens littéral ou figuré, qui se permettent de ne pas respecter ni les adultes, ni la Loi. Il faut avoir pitié pour la canaille, car c’est pas leur faute. Inutile d’assumer avec ce cher et vénéré président Jupiter.

Tellement sûr de lui, Jupiter poursuit sa route, contre vents et marées, restant focalisé sur son idée première y compris et surtout s’il s’agit d’un piège abscons dans lequel il enfonce un peu plus ses hommes, c’est-à-dire le pays, à la différence d’Albator qui doute, réfléchit et calcule les risques pris pour réadapter son positionnement afin de sauver son équipage. Après tout, n’est pas Jupiter qui veut et se tromper pour un Dieu est impossible. C’est sans doute pour cela qu’il continue dans la course à la dépense effrénée des deniers publics, sans prendre en compte la courbe de Laffer mais peut-être ne lui a-t-elle pas été expliquée à l’ENA, en mettant davantage de social pour préserver une pseudo paix civile.

Ainsi, l’intérêt général n’a pas la même signification dans la pensée d’Albator que dans celle de Jupiter.

Pour Albator, le conflit est nécessaire pour arriver à la paix, y compris au sein de son équipage et pour préserver in fine l’intérêt général. L’ire étant dite, la tension diminue et le capitaine préserve son aura tout en pouvant prendre des décisions importantes pour la survie de son vaisseau et de son équipage.

Pour Jupiter, pas de *ouille, pas d’embrouille. Il faut limiter le conflit, ne surtout rien entendre. C’est pour cela que les grandes décisions prises concernent les extrémités, les à cotés de la vie des français mais qui ne changent pas vraiment leur quotidien, hormis en ayant moins de pognon. Sauf que pour tout, un point critique sera un jour atteint et qu’alors, difficile sera la suite.

C’est pourquoi je rêve qu’un jour un politique soit du calibre de Albator. Mais, Albator est une fiction et je crains bien que mon rêve ne reste qu’un rêve. CPEF !